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BURKINA FASO : la province de la Léraba

Léraba est située à l’extrême Ouest du Burkina Faso. D’une superficie de 2810 km2, elle représente 15,07% de la superficie de la région des Cascades et 1,04% du territoire national. Le chef lieu de la province est la ville de Sindou. Elle est limitée :

  • à l’est par la province de la Comoé ;
  • à l’ouest par la République du Mali ;
  • au nord par la province du Kénédougou ;
  • au sud par la République de la Côte d’Ivoire.

La province de la Léraba est le résultat de la partition des provinces de la Comoé et du Kénédougou dans leurs anciennes limites. Elle a été créée par la loi N°09/96/ADP du 24/04/1996 portant création et dénomination de 15 nouvelles provinces. Elle a atteint la plénitude de sa fonctionnalité le 28 Août 1996 avec la prise de fonction de son premier Haut Commissaire.

– Nombre de départements, de villages de communes et de secteurs
La province de la Léraba compte huit (08) départements, 79 villages et une commune urbaine : la ville de Sindou. Les villages sont repartis dans les différents départements ainsi
qu’il suit (voir tableau I).

La province de la Léraba baigne dans un climat de type sud-soudanien, caractérisé par deux grandes saisons :

  1. - une saison humide d’avril à octobre ;
  2. - une saison sèche de novembre à mars.

- Présentation du cadre naturel
Climat et pluviométrie

Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 17°C et 36° C, soit une amplitude thermique de 19° C.

Situé entre les isohyètes de 1000 et de 1200 mm, la province fait partie des zones les mieux arrosées du Burkina Faso.
Sur les dix (10) dernières années, la hauteur moyenne annuelle d’eau s’est établie à 1 084,06 mm avec un nombre moyen de pluie de 77 jours pour le poste pluviométrique de Sindou et celui de Loumana a enregistré pour la même période une moyenne pluviométrique de 1230,30 mm et un nombre moyen de 73 jours de pluie. Le département de Loumana semble être arrosé que celui de Sindou au regard de la moyenne pluviométrique. Par contre le poste pluviométrique de Sindou a enregistré en moyenne le nombre élevé de jours de pluie que
celui de Loumana (77 Jours pour Sindou et 73 jours pour Loumana). On remarque aussi que pour les deux stations, la hauteur maximale de pluie enregistrée est de 1540,6 mm et la minimale est de 832,6 mm.

Relief et sols
– Le relief

Le relief provincial est constitué de plateaux et de plaines qui sont les unités topographiques dans la province.

- Les plateaux
Ils sont les principaux éléments du relief, généralement entaillés par les cours d’eau qui dégagent des vallées en forme de berceau ou de « U ». Leur altitude moyenne est de 450 m.
Ils sont généralement constitués de matériaux sédimentaires parfois consolidés. L’érosion différentielle provoque généralement le démantèlement de ces plateaux qui laisse apparaître parfois des reliefs ruiniformes (Pics de Sindou).

- Les plaines
Elles sont vastes et parcourues par d’importants cours d’eau qui provoquent des inondations au cours de l’hivernage à certains endroits.

– Les sols

La province de la Léraba, comporte six (06) grandes catégories de sols qui sont :
La catégorie I : les sols bruns eutrophiques sur roche basilique et neutre. Ces sols sont profonds et aptes aux cultures vivrières. Ils sont très peu représentés dans la province et on les retrouve particulièrement à Téna dans le département de Ouéléni.
La catégorie II : les sols ferralitiques moyennement désaturés. Ils sont profonds et aptes aux cultures vivrières et sont localisés au nord du département de Ouéléni.
La catégorie III  : est constituée des sols ferrugineux tropicaux lessivés ou appauvris. Ils sont aussi profonds sableux et sont moyennement aptes aux cultures pluviales. On les rencontre un peu partout dans la province et surtout dans les départements de Dakoro et de Wolonkoto.
La catégorie IV  : les sols ferrugineux tropicaux hydromorphes. Ils sont profonds à textures limino-sableuses et sont aptes aux cultures vivrières. Très répandus dans la province ces sols sont localisés dans les départements de Sindou, Kankalaba, Ouéléni, Loumana, et Niankorodougou.
La catégorie V : les sols argilo-sableux. Ils se situent dans les zones longeant les cours d’eau et sont moyennement aptes à l’agriculture. On les retrouve dans les départements de Sindou, Douna et de Niankorodougou.
La catégorie VI : les sols peu évolués d’érosion gravillonnaire sur matériaux issus de grès.
Très peu représentés dans la province, ils sont situés surtout à Negueni dans le département de Loumana et sont inapte à l’agriculture.

- La végétation
La bonne pluviométrie et les sols d’assez bonnes qualités, offre des conditions favorables à l’éclosion d’un couvert végétale consistant, avec des espèces ligneuses diverses, caractéristiques du domaine Sud Soudanien.
On rencontre plusieurs types de formations végétales.

- La savane boisée
Elle couvre les plaines et la strate se situant entre 5 et 15 m et présente les essences tels que Parkia, Biglobosa (néré), Ileléopsis Suberesa, Butyrospermum Parkii (karité), Terminalia aircinioides.

- La savane arborée
Elle se rencontre sur les plateaux. Elle renferme presque les mêmes espèces citées plus haut. Seulement la strate varie entre 5 et 12 m. Aussi, le taux de couverture est inférieur à la formation précédente.

- La forêt claire
La strate se situe en 15 et 20 m et renferme les essences telles que Africana, Danielia oliveri, clorofolia enelsa ; Kaya Senegalensis (caïlcédrat), Accacia Seyal.

- La forêt galerie
Elle se rencontre le long des cours d’eau qui parcourent la commune etla province et présente une strate de 20 à 30 m de haut. Les espèces rencontrées sont : Antiaris africana, Berlinia frandifloraetc.

- Tapis graminéen
Il est dense et la taille varie entre 10 cm et 3 m de haut. Les essences et les espèces graminéennes sont très variées dans la région. En plus de ces formations naturelles viennent s’ajouter les peuplements de rôniers et les différentes plantations de manguiers, d’anacardiers et d’agrumes.

Malgré la couverture végétale dense de la province, il n’existe pas de forêt classée. On note seulement la présence d’une forêt villageoise dans le département de Wolokonto.

La faune et les ressources halieutiques
La faune
La grande faune est encore présente quoique en quantité relativement faible, et avec des abondances très variables et irrégulières à l’intérieur de la Province.
Une relative concentration de la faune est observée dans la partie méridionale (FCRPF/CL) qui héberge encore des espèces herbivores (buffle, hippotragues, cob de fassa, phacochère, cob de buffon, redunca, guib harnaché, céphalophe etc), carnivores (lion, léopard, hyène, chacal etc.) plusieurs espèces de singes (cynocéphales, patas, vervets, colobe magistrat) de reptiles notamment le python royal), quelques rares éléphants et des roussettes. L’abondance des cours d’eau constitue un élément favorable à la prolifération de l’hippopotame.

De nos jours, force est de constater qu’avec l’assèchement des cours d’eau et l’installation massive des migrants, la prolifération des armes à feu, le braconnage et la détérioration des habitats de la faune à travers les systèmes d’exploitation inappropriés des ressources naturelles, les densités des espèces sauvages ont été sérieusement réduites (système extensif de production végétale et animale).
Quant à la faune aviaire, Selon le rapport de la Banque Mondiale (1995), 490 espèces d’oiseaux représentant plus de 80% de toutes les espèces enregistrées dans toute la Côte d’Ivoire et rencontrées en Europe vivent ou transitent par l’écosystème de la Comoé (y compris la Léraba à l’époque).
Le service forestier appuie fortement l’organisation des chasseurs constitués en associations. Celle-ci participe à la lutte contre le braconnage et contribue à la gestion rationnelle des ressources naturelles.

Les ressources halieutiques
La pêche constitue une activité non négligeable dans la Province. Elle est favorisée par un réseau hydrographique assez dense dont les plus importants sont la Comoé et la Léraba. On dénombre 07 plans d’eau d’une superficie totale de 1404 ha, offrant des potentialités intéressantes en matière de pêche et de pisciculture. Les principaux cours d’eau où se mène cette activité sont :

  • - le barrage de Douna ;
  • - le fleuve Léraba ;
  • - le lac de Loumana.
    En ce qui concerne la production des ressources halieutiques, la filière n’est pas organisée ni suivie aussi bien au niveau de la production que de la commercialisation, ce qui justifie la non disponibilité de données statistiques en la matière. Les différentes spéculations de la filière au niveau de la province sont les carpes, les clarias, les sardines, leshétérotis, les mormyrus, les obscura, les synodontis, les milaticus, lecapitaine, les zillis, les labéo.

Hydrographie
La province de la Léraba est située dans le bassin versant de laComoé qui incontestablement présente les ressources en eaux de surface exploitables les plusabondantes du Burkina Faso.
Le principal cours d’eau est le fleuve Léraba, qui a donné son nom àla province. C’est un cours d’eau important dont le débit moyen inter annuel est évalué à 28,5 m3/seconde (au niveau de Yendéré). Les eaux de ce bassin sont drainées vers le sud de la province. Cependant, l’on dénombre quelques retenues d’eau comme le barrage hydro-électriques de Tourny et le barrage hydro-agricole de Niofila.

HISTORIQUE ET ORGANISATION SOCIALE

L’historique du peuplement

Le fonds autochtone de la population de la province, est constitué de Blé, Sénoufo, de Karaboro, de Dioula, de Turka et de Gouin.
Pour Gaoussou KAMISSOGO, descendant de la classe des griots des chefs traditionnels, l’installation progressive des peuples dans ce qui va constituer la province de la Léraba, s’est faite à partir de Kangoura, village situé au nord-ouest de la province dans le département de Loumana. Il y vivait déjà une ethnie Blé. Les Sénoufos venus de Kong (Côte d’Ivoire) avec à leur tête Massa DAOULA et son père ont donc chassé les Blé de Kangoura avant de poursuivre leur emprise sur Sikasso qu’ils ont fondé. Ils sont ensuite revenus vers Kankalaba, puis progressèrent vers Sindou (Sindokoroni, ancien village de Sindou) où s’y trouvaient déjà établies deux ethnies en provenance de Mandé (Guinée) « les Niantioro » et les « Wara » avec à leur tête M’Fa KONE et Magandjan fondateur de Sindou. Ces derniers sont alors repoussés par les envahisseurs sénoufos vers les régions montagneuses de Kankalaba et Niansogoni.

Pour ce qui est de l’installation des Turka, Monsieur KAMISSOGO soutient qu’ils sont venus de l’actuel Ghana et du Nord de la Côte d’Ivoire (Korogho) après avoirété chassés par le roi GANDA du Ghana et les Sénoufos de la Côte d’Ivoire. Ils se sont donc installés dans la région de Banfora. Dans leur recherche de terres fertiles et de cours d’eau, ils ont progressé vers la Léraba où ils fondèrent les villages de Niofila et de Tourny. Quant à Douna et Wolokonto, zone actuelle de grande concentration de cette ethnie, ces terres leur ont été cédées par les gouins pour leur permettre de les exploiter à des fins agricoles. Selon Monsieur KAMISSOGO, le dioula ne symbolise pas fondamentalement une ethnie. C’est plutôt une langue malinké utilisée par les colporteurs et les marchands à l’époque pour faciliter les échanges commerciaux. Par la force des choses, les ethnies qui ont adopté le commerce comme activité principale dans la zone mandé se sont vus contraints d’utiliser cette langue qui servira par la suite à les distinguer des autres groupes socio-professionnels. C’est ainsi que tout marchand était appelé Dioula. Ensuite, cette langue a fini par s’imposer comme ethnie dans la province.

Répartition géographique des groupes ethniques
La province de la Léraba qui compte huit départements renferme plusieurs groupes ethniques répartis à travers tout le territoire provincial. Lorsqu’on se réfère aux écrits disponibles et à la tradition orale, les groupes supposés être autochtones c’est-à-direayant fondé un village ou un groupe de villages avant l’arrivée du colon peuvent être les suivants : Sénoufos, Turka, Niantioro, Blé, Wara, Dioula.
Les Sénoufos sont présents dans toute la partie Nord, Est, Ouest et unepartie du centre soit environ cinq départements (Loumana, Kankalaba Ouéléni, Niankorodougou et Dakoro). Ils représentent vraisemblablement l’ethnie majoritaire de la province.

Les départements de Sindou au Centre, de Loumana au Nord et de Kankalaba à l’Est sont partagés entre les Niantioro, les Dioula, et les Blé.

Toute la partie Sud de la province composée des départements de Douna et Wolokonto est habitée par les Turka. On retrouve également cette ethnie dans une partie du centre dans le département de Sindou (Tourny).

Les ethnies minoritaires de la province sont les Blé et les Wara qui constituent les groupes ethniques autochtones de la Léraba.

Coutume et tradition
La coutume et la tradition dans la province varient d’une ethnie à une autre. Il existe cependant des similitudes dans les pratiques traditionnelles. La province regorge donc de beaucoup de sites et lieux de culte qui sont périodiquement fréquentés. Jusqu’à nos jours,
certains cérémonies et rites coutumiers sont faits en collaboration ou avec l’avis préalable de la source qui peut être hors du pays (Mali). On peut également ajouterque la coutume pèse toujours de tout son poids sur la règlementation de la société et la vie des populations de la Province.

Organisation sociale
– Pouvoirs Politiques

A côté du pouvoir politique moderne se trouve le pouvoir politique traditionnel.

Le pouvoir politique traditionnel

L’unité politique et administrative est le village, placé sous l’autorité de trois Chefs (le chef du village ou Massa, le chef de terre et le chef coutumier) aux fonctions politico-religieuses. De part sa fonction le chef de terre s’avère incontournable. A quelques nuances près, il assure partout les fonctions de prêtres de la communauté villageoise, de gérant du domaine foncier et de la paix dans le village.

La vie de la communauté se tisse dans les liens de solidarité interfamiliale et inter lignagère et la question matrimoniale est centrale dans le jeu des échanges interpersonnels et économiques.
Le Chef de terre n’exerce nullement d’autorité coercitive et n’est rangé dans aucune hiérarchie de domination. Les notions d’aristocratie sociopolitique, de noble et de caste sont généralement absentes dans la province.

Le pouvoir politique moderne

Le pouvoir politique moderne est organisé ainsi qu’il suit :

  • A la tête de la province se trouve, le Haut-Commissaire. Il est le dépositaire de l’autorité de l’Etat dans la province. Il est le représentant du gouverneur dans la province. Le Haut Commissaire coordonne les activités des services provinciaux de l’Etat.
  • Chaque département de la province est administré par un Préfet. Il est le représentant du Haut-Commissaire dans le département. Le Préfet est représenté au niveau des villages, relevant de sa juridiction, par un ou plusieurs délégués de village. On note qu’à Sindou il y a un Maire qui s’occupe des affaires de la commune.

– Système de parenté
La parenté à plaisanterie occupe une place importante dans le maintien et le renforcement de la paix et de la cohésion sociale entre les populations de la province. Ainsi, toutes les ethnies de la province de la Léraba pratiquent un matrilignage plus ou moins accentué.
Chez les Turka, c’est le neveu (aîné des Garçons de la sœur) qui hérite directement de son oncle. Dans ce cas (héritage direct), le neveu vient s’installer chez son oncle dont il prend tout (terre, troupeaux, argent etc.). Les enfants du défunt n’ayant droit qu’à ce que leur père leur a cédé de son vivant.
Chez les Gouins et les Karaboro, le neveu hérite de son oncle après le décès de tous les frères utérins de celui-ci.
Dans tous les cas, il faut retenir qu’en dépit de ces systèmes d’héritages complexes, le lien de parenté demeure la descendance par rapport à un ancêtre commun à laquelle s’ajoutent des liens très étroits avec la famille maternelle.

Le mariage et ses différentes formes
Le mariage est beaucoup plus un contrat entre deux familles qu’uneunion de deux personnes. C’est pourquoi, il fait l’objet d’une très grande socialisation (nombreux rites et rituels, longues négociations etc.)
Pour tous les peuples de la province, le mariage est certainement une des plus grandes institutions. Il met en jeu tous les liens de solidarité aussi bien morale que matérielle. C’est à cette occasion que de manière ostentatoire, la famille du marié (en fait, son oncle) fait montrer son aisance.
Le mariage est très coûteux et long : une moyenne de douze ans chez les Turka où le fiancé et sa famille sont tenus à des dépenses strictement prescrites. Le « double mariage » chez les Gouins, les oblige à payer en même temps, les parents de la
fiancée et les frais d’entretien de la maîtresse officielle.
Plusieurs types de mariages existent dans la province :

- Le mariage traditionnel ou coutumier
Il est le signe ou la conséquence de bonnes relations existantes entre deux familles. Généralement, la femme est destinée à toute la famille, et il appartient au Chef de famille de la destiner à qui il veut. Au cours de cette cérémonie, généralement des cadeaux symboliques sont échangés.
Au niveau de certaines ethnies, il arrive que le mariage soit célébré de manière très précoce (souvent avant la naissance de la fille) et sa consommation ne se fera que plusieurs années plus tard et cela après que la fille soit mature.

- Le mariage moderne ou civil
Il est généralement célébré dans les différentes préfectures et la Mairie par un officier de l’Etat civil. Ce mariage est caractérisé par la signature d’un acte de mariage. C’est le type de mariage qui est reconnu par l’Etat burkinabé.

- Le mariage religieux
On distingue le mariage islamique, fait selon les rites de l’islam et le mariage chrétien, célébré selon les règles bibliques.
Quel que soit le type de mariage adopté, les coutumes et les traditions interviennent de manière symbolique pour sceller le lien entre la famille de l’homme et cellede la femme.

La place de la femme dans la société
Dans la Léraba traditionnelle, la femme constitue un enjeu important : on a le sentiment que sans elle, il n’y aurait aucune motivation au travail de la partdes cadets. En effet, ils doivent travailler dans le champ des parents de leur fiancée, jusqu’à la célébration du mariage.
La femme participe de son côté à tous les travaux champêtres. Jeune fille, elle cultive dans le champ de son père ou de ses frères. Mariée, elle évolue sous le couvert de son mari et elle ne peut bénéficier directement d’une propriété que par l’intermédiaire de celui-ci. Toutefois, elle n’en est pas propriétaire et on peut la lui retirer à tout moment. Cependant, chez les Gouins, la femme dispose d’un champ de culture : La rizière de sa mère. Elle peut donc envisager une activité allant dans le sens de son enrichissement personnel. Même si la femme, dans la société, reste beaucoup soumise à l’autorité maritale, elle peut prendre des initiatives dans le domaine économique. Elle peut ainsi faire de l’artisanat et du commerce.


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