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Le nord du Burkina Faso et ces peuples nomades

Le nord du Burkina Faso est l’une des régions les plus intéressantes du point de vue touristique. Les peuples nomades qui l’occupent depuis plusieurs siècles vivent encore très proches de leurs traditions.

Durant l’hivernage, les pistes sont souvent inondées par les pluies : il est donc déconseillé de s’y rendre entre juin et octobre. La température dépassant souvent 40°C entre mars et juin, la période la plus propice pour visiter le nord se situe entre novembre et février.

LES POPULATIONS SAHÉLIENNES

Les Peul du Burkina Faso sont venus du Fouta-Toro, région située à l’est du Sénégal. Bergers nomades, ils parcourent Ie Sahel d’un point d’eau à un pâturage, guidés par leurs troupeaux de zébus. Ils vivent dans des cases de paille, facilement pliables et transportables sur le dos des ânes. Ils représentent l’un (les plus grands groupes ethniques du Burkina Faso, mais également (les pays sahéliens voisins (Niger et Mali). Ils se déplacent à pied ou à dos d’âne avec tous leurs biens, souvent réduits à un matériel rudimentaire de survie : des nattes roulées pour Ie campement. quelques outils, des ustensiles de cuisine, un peu de nourriture et des outres remplies d’eau. Les Peul traient leurs vaches : Ie lait est consommé frais ou sert à la fabrication de fromage moulé en plaques rectangulaires. Son goût est très agréable, niais un peu fade car Ie lait n’est pas salé avant la préparation. Traditionnellement, le Peul porte un bolare. sorte de tunique de couleur brune qui arrive à mi-mollet, un chapeau conique en paille et un bâton qu’il utilise pour ramener les bêtes s’éloignant du troupeau.
La société peul se divise en deux classes : les nobles et leurs serviteurs
(Diawambè). Même lorsqu’il se sédentarise, ce qui arrive de plus en plus fréquemment, Ie Peul garde des vaches et d’autres animaux près de lui. C’est un
environnement auquel il est profondément attaché par amour des bêtes, mais
aussi parce que, selon la croyance, les animaux protègent les personnes en
détournant sur eux-mêmes les malheurs qui, sinon, menaceraient les hommes.
Les rimathè sont les cultivateurs et, pour un Peul, ils se situent socialement
au-dessous dc lui. Bien qu’ils aient conservés certaines coutumes de l’animisme,
leur religion d’origine, les Peul se sent, pour la plupart, convertis à l’islam.

L’habitat peul

L’habitat des bergers nomades peul est une case formée d’une charpente en bois
recouverte de nattes (séko). On rencontre principalement deux types de constructions : des cases assez basses (il faut se baisser pour entrer) dont Ie pourtour, composé de nattes, est indépendant du toit en paille tressée qui déborde sur les côtés ; ou des cases d’une hauteur de 4 à 5 mètres, en forme de dôme, faites entièrement de séko superposés et joliment décorés. Le village peul est constitué de concessions de plusieurs cases ouvertes sur un espace commun qui n’est pas clôturé.

Les animaux sont parqués dans des enclos un peu à l’écart des habitations.
Nobles guerriers montés sur leurs chameaux (dromadaires) non moins tiers, les
Touareg font partie des peuples nomades de la région subsaharienne du Burkina Faso. Se déplaçant en caravane, ils sont capables de traverser des régions d’une aridité redoutable, parcourant des trajets de plusieurs dizaines, voire de centaines de kilomètres sans lieu de ravitaillement. Jadis, ils étaient occupés principalement par le commerce du sel extrait des mines du Sahara (Taoudenni au Mali. Teggiddan-Tessoum au Niger), qu’ils échangeaient contre de la nourriture et des produits d première nécessité. Certains profitaient de leur maîtrise des points d’eau pour s’adonner au pillage ou exiger des droits de péage.

Depuis plusieurs années, les différents Etats qu’ils traversent ont tenté
de les recenser, de leur attribuer une nationalité et de soumettre leur déplacement inter-Etats aux contrôles douaniers. Les conséquences ont été dramatiques
pour ce peuple habitué aux grands espaces el à l’absence de contraintes. A la
fin des années quatre-vingt, les Touareg se sont soulevés et, à plusieurs reprises.
ont perpétré des actes violents contre des personnes étrangères à leur ethnie.
Jusqu’à aujourd’hui, cette révolte n’a pas pu être complètement endiguée.

Arts décoratifs fulfuldé du Yatenga, Burkina Faso.

La majorité des Touareg se trouve au Mali. en Mauritanie, en Algérie, au
Niger, en Libye. au Tchad : ils sont très peu nombreux dans le nord du Burkina
Faso. Comme les Peul et les Bella, ils voyagent avec tout ce qu’ils possèdent :
tentes en peaux tannées, armes (l’ada, grand couteau de chasse, et la rakouba,
sorte d’épée). ainsi que les quelques objets et ustensiles nécessaires à la vie
quotidienne. Lors des longues traversées sans point d’eau, ils avancent à pied
afin de ménager leurs chameaux déjà lourdement chargés par la nourriture et
les guerba (outres en peaux de chèvre) remplies d’eau, et ils se nourissent principalement de dattes et du lait des chamelles.
Les Bella, anciennement les esclaves des Touareg, étaient capturés en Afrique
noire puis asservis. Contrairement aux Touareg et aux Peul, ils sont de races
négroïdes. Afin de survivre dans ces régions inhospitalières auxquelles ils n’étaient pas habitués, ils ont dû abandonner leurs coutumes et ont adopté le mode de vie de leurs maîtres. Peu à peu, ils ont été convertis à l’islam, initiés aux coutumes touareg et ont appris le tarnacheq, langue des Touareg. Certains Bella étaient également serviteurs de Peul.
Aujourd’hui, ils forment un peuple indépendant. Ils vivent comme les Touareg. sont nomades et transportent avec eux les séko roulés, nécessaires à leurs campements provisoires.

Jours de marché dans le Nord

Contrairement aux autres régions du pays où Ie marché a lieu tous les trois
jours, dans Ie Nord. chaque village a son jour de marché flxe dans la semaine.

  • Lundi ------------------------------- Markoye, Tassamakat
  • Mardi ------------------------------- aucun
  • Mercredi ----------------------------- Djibo, Tin-Akof
  • Jeudi ------------------------------------ Gororn-Gororn
  • Vendredi ------------------------------------ Don
  • Saniedi ------------------------------------------ Fal agountou, Déou, Anibi rida
  • Dimanche ---------------------------------------- Oursi, Essakanc


1 Commentaires

  • Bonjour cher historiens, je invitent a revoir histoire que vous relatée qui ne profite guère. Aussi tous les noirs qui parle la langue tamasheq ne fût des esclaves d’aucune tribus touareg,une partie des noirs combattaient auprès de ces toureg comme des alliées et non leur esclaves(tamasheq noir de gossi/mali ainsi qu’aux Burkina Faso(kal édaoureg) qui ont refuser toutes soumission.autre noirs se sont battus pour leur liberté bien avant la colonisation, mai on en parle peu.pourquoi ?

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