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Burkina Faso : le tourisme a rapporté plus de 71 milliards de FCFA en 2012

C’est la période des vacances. L’occasion est toute belle pour découvrir les potentialités touristiques du Burkina Faso. En pleine croissance, le tourisme contribue énormément au produit intérieur brut (PBI).

Le tourisme est une composante essentielle de l’économie des services. Avec son caractère transversal, le tourisme touche plusieurs secteurs de l’économie nationale. Ainsi, l’on distingue trois (03) types d’impact du secteur du tourisme sur l’économie d’un pays : les effets directs, les effets indirects et les effets induits. Les effets directs concernent les dépenses réalisées dans le secteur du tourisme. Les effets indirects concernent les consommations intermédiaires pour la production des biens et services du secteur touristique. Les effets induits concernent les dépenses effectuées par les employés à partir des salaires distribués par les entreprises directement en contact avec les touristes.

Depuis 1994, le tourisme connaît une croissance moyenne de 5,8 % par an. Selon le service des statistiques de la Direction des infrastructures touristiques, de l’hôtellerie et de l’art culinaire (DITHAC), les retombées financières du tourisme burkinabè sont chaque année en progression. En 2002, les recettes du tourisme étaient estimées à plus de 26 milliards F CFA. En 2003, elles sont passées à plus de 27 milliards F CFA et en 2004, elles ont atteint plus de 30 milliards F CFA .En 2006, le Burkina a accueilli entre 25 000 et 300 000 touristes qui ont généré plus de 35 milliards de F CFA de recettes. Selon la Direction Générale du Tourisme (DGT), le nombre de touristes accueillis en 2012 se chiffrait à 482 970 personnes ; soit une hausse de 11,4 % par rapport à 2011.

Même si l’activité a connu un coup dur en 2011 et 2012 du fait de la crise sociopolitique et de la crise malienne, les dépenses touristiques ont, selon les statistiques de la DGT, atteint 71, 2 milliards de FCFA en 2012, soit une hausse de 4,36% comparativement à 2011. 81,1% de ces dépenses ont été enregistrées dans le sous-secteur de l’hôtellerie contre 18,9% dans le sous-secteur du voyage (agences de voyages et de tourisme). Ces deux types de demande touristique sont en hausse continue depuis 2008 au Burkina Faso. Cette demande a été aussi soutenue en 2012 par la tenue de nombreuses manifestations d’envergure internationales telles que le SIAO, le SITHO… ainsi que de nombreux congrès et conférences.

Des merveilles touristiques à travers le pays

Les potentialités touristiques du pays sont énormes : au nord, c’est la lisière du désert (dunes vives d’Oursi) ; au sud et à l’ouest, il y a la forêt, les grands fleuves et les collines ; et à l’est, les plus grandes réserves d’animaux sauvages.
Au nombre des mesures prises pour promouvoir le tourisme figure l’adoption de la loi d’orientation touristique et l’élaboration de la politique nationale. Les textes ont permis de mobiliser des ressources et de les investir dans les structures d’accueil (hôtels et campements à proximité des sites les plus fréquentés). Les résultats sont bien visibles. Au 31 décembre 2007, la capitale Ouagadougou trottait à près de 200 établissements hôteliers totalisant plus de 5000 chambres. Le pays compte plus de 300 sites touristiques. Des projets d’aménagements ont été entrepris sur les sites pour les rendre plus attractifs. C’est le cas de la Guingette à Bobo, des aires de camping de Djomga (Dori) et de la mare d’Oursi dans le Sahel burkinabè.

Avec ces différents investissements, le Burkina Faso représente aujourd’hui, la 4e destination touristique d’Afrique de l’Ouest. Les uns s’y rendent pour assister aux grandes manifestations culturelles (Salon International de l’artisanat de Ouagadougou, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, Semaine Nationale de la Culture, etc.). Les autres choisissent d’y découvrir ses villages ou d’y faire de l’humanitaire…
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Conscient des opportunités d’emploi que représente le secteur comme remède à la pauvreté, l’ambition du gouvernement à long terme est d’atteindre les 500 000 visiteurs annuels en développant d’une part un tourisme d’affaires, et d’autre part un tourisme d’aventure, rural, solidaire et respectueux de l’environnement. Le lancement en 2004 Salon International du Tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) participe de cette dynamique.

Le privé accompagne aussi l’Etat dans la promotion du tourisme. Ainsi, en 2012 l’Association Patronale des Hôteliers et Restaurateurs du Burkina (APHRB) a consenti une réduction de 25% sur le prix des chambres sur toute l’étendue du territoire national afin d’inciter les Burkinabè à privilégier le tourisme interne. A côté de l’APHRB, l’Association des Professionnels du Voyage et du Tourisme (APVT) est également très active sur le terrain.

Un visa touristique pour 5 pays

Dans le but de promouvoir le tourisme au sein de leur aire géographique, les cinq pays du Conseil de L’Entente (Burkina Faso, Benin, Côte d’Ivoire, Niger et Togo) ont, depuis 2001, lancé le Visa Touristique de L’Entente (VTE). Avec le VTE on assiste à une expérimentation de l’espace Schengen à l’africaine. Au Burkina Faso, ce document peut être obtenu à l’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB). Les formalités de voyage pour les touristes, sont bien allégées.

S’il leur fallait auparavant cinq visas pour se rendre d’un pays à l’autre, maintenant un seul leur permettra de se promener comme ils l’entendent. Le VTE permet la libre circulation des touristes au sein de l’espace Entente et marque surtout l’ouverture définitive des frontières de cet espace à la découverte de leurs richesses touristiques. C’est une grande première dans l’histoire du continent africain. Le VTE est délivré dans les ambassades, consulats ou services centraux de l’immigration des États membres pour des séjours de soixante jours maximum dans au moins deux pays de l’espace Entente.
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Son détenteur jouit d’une liberté de circulation à l’intérieur des frontières des cinq États.
Pour renforcer la mobilité des touristes, huit circuits de découverte inter-États ont été créés et tous les acteurs du tourisme, fédérés (harmonisation des politiques touristiques, des formalités de douane, de police…). Cette disposition permet au visiteur de découvrir, du Sahel à l’Atlantique, des sites naturels parmi les plus remarquables d’Afrique ; et de se frotter à trois cents ethnies sur un territoire de plus de 2 034 000 km2 km2 pour plus de 45 millions d’habitants.

Sur cet espace-là, le potentiel touristique est vraiment immense : Il y a la mer, le sable chaud, les palmiers et les cocotiers, les forêts équatoriales, les chefferies Bamileke, l’architecture du pays Dogon, les circuits en pinasse sur le fleuve Niger, les safaris et les randonnées sahariennes… La région accueillait, selon des statistiques de 2006, environ un million de touristes par an, soit 38,5 % du marché ouest-africain. Avec cette initiative, l’espace Entente espère devenir à moyen terme la destination numéro un de l’Afrique subsaharienne.
Les cinq Etats ont été bien inspirés d’adopter une telle démarche. Le tourisme est tellement important de nos jours qu’une journée mondiale lui est dédiée chaque 27 septembre. A travers cette journée, l’Organisation mondiale du tourisme veut donner l’occasion de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur l’importance du tourisme et ses valeurs économiques, sociales, et culturelles.
Le tourisme constitue aujourd’hui le plus important secteur d’activités économiques au monde, générant près de deux milliards de dollars de recettes par jour. Le tourisme représente 12% du PIB mondial, selon des données du Conseil mondial des voyages et du tourisme (WTTC). C’est une importante source d’entrée de devises pour le Burkina Faso. Bon séjour alors sur les sites touristiques chers vacanciers !

ecodufaso

Aimé Florentin BATIONO
Ecodufaso/Groupe Ecodafrik


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