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Tourisme : Un business universel
Présentation du Tourisme international
Le tourisme international est un secteur qui n’a cessé de se développer depuis la fin de la seconde guerre mondiale, si bien que certains affirment qu’il est : « devenu un phénomène de civilisation... L’ampleur qu’il a acquise l’a fait passer du plan limité d’un plaisir élitaire au plan général de la vie sociale et économique"
Si au milieu du XXème siècle, 97% des touristes mondiaux avaient pour destination l’Europe, il s’avère que depuis la fin de la guerre froide, les pays en voie de développement attirent de plus en plus de voyageurs. Les touristes mondiaux raffolent de plus en plus des destinations exotiques comme en témoignent les chiffres délivrés par l’OMT -Organisation mondiale du tourisme.
Ainsi, même si l’Europe demeure une destination phare, on constate en 2007 au niveau des paye en développement (PED) et des pays moins avancés (PMA) des taux de croissance supérieurs à la moyenne avec 13% pour le Moyen Orient, 10% pour l’Asie pacifique, 8% pour l’Afrique (chiffres OMT 2007).
Par conséquent, le tourisme est un secteur d’activité en plein essor qui fut très peu touché par la crise financière de 2008, comparativement à certains secteurs. Il représente pour les Pays en voie de Développement une manne financière non négligeable et offre des perspectives économiques intéressantes.
En effet, l’activité touristique est devenue depuis la fin des années 90 une composante majeure de l’économie mondiale, créatrice d’emplois et de devises dont les retombées financières laissent penser que cette activité peut être perçue comme un vecteur de développement socio-économique auprès des populations locales.
Par ailleurs, l’OMT en élaborant le programme ST- EP (Tourisme Durable, instrument d’Elimination de la Pauvreté) s’inscrit elle-même sur cette ligne de conduite et exhorte les Etats membres à développer le tourisme en tant qu’outil d’élimination de la pauvreté, et ce en accord avec les Objecti fs Millénaire de Développement.
Le Tourisme vecteur de développement socio-économique ?
Si l’activité touristique est souvent perçue comme un levier économique non négligeable, elle s’avère également source de problèmes pour les populations accueillantes. Outre l’impact écologique funeste des grands sites touristiques, les pressions sur les ressources naturelles, ou la non-considération des cultures locales, l’impact socio-économique n’est pas nécessairement profitable aux populations.
Aux vues des prix proposés toujours plus compétitifs par les grands tours opérateurs occidentaux, certaines questions s’imposent :
• Quelle part des recettes est allouée aux populations locales ?
• Le tourisme de masse favorise t’il l’essor des économies locales ?
« Le tourisme est un des secteurs d’exportation les plus importants et une source majeure des devises pour 46 des 50 pays les moins avancés.
C’est la première source de devises pour 38% d’entre eux. Il reste cependant limité à 1,2% de part de marché mondial en termes d’arrivées de touristes internationaux et à 0,8% en termes de recettes internationales (d’après l’OMT2007) >>$.
Autant de questions sur lesquelles le MAEE et de nombreuses associations s’interrogent. Ceux-ci invitent de fait à une évaluation des impacts économiques du tourisme avant de considérer celui-ci comme un outil d’élimination de la pauvreté.
Vers un tourisme alternatif...
On ne peut aujourd’hui nier les problèmes engendrés
par un tourisme de masse accru, notamment au regard des rapports rendu par la société civile internationale (OIG, ONG).
L’ouverture à l’international des territoires prouve dans ses rapports que le recours au travail des enfants est ordinaire dans l’activité touristique avec des conditions très précaires ; emplois précaires, salaires insignifiants...
Le PNUE -Programme des Nations Unies pour l’environnement, dresse en 2002 un constat alarmant de la situation des réci fs coralliens. Sur 109 pays qui en possèdent, seuls 19 d’entre eux ont gardé ces récifs intacts. Les autres ont étés gravement détériorés.
Ainsi, dans le but de proposer des solutions, des remèdes aux impacts socio-économiques, culturels et environnementaux, de nombreux acteurs de solidarité internationale (pouvoirs publics, OIG, ONG, associations de solidarité internationale) se sont engagés sur la voie d’un tourisme alternati f , se déclinant sous plusieurs formes :
Le tourisme responsable
« Aussi appelé tourisme éthique, il fait référence à la conscience sociale et à la façon de voyager du touriste. Selon Normand Hall de la Société pour un tourisme durable et responsable (SOTDER), le touriste dit responsable adoptera un comportement qui vise à respecter les expressions culturelles des populations visitées, ainsi que leur milieu naturel et habité. Dans cette optique, les organismes décideurs et les entreprises peuvent aussi être parties prenantes d’un tourisme responsable, tant en ce qui touche leurs politiques de développement que leurs produits. »
Le tourisme solidaire
« Ce tourisme mise sur la relation entre les peuples, entre visiteurs et visités et sur la notion de solidarité ou
les voyageurs contribuent à l’amélioration des conditions de vie des communautés visitées. Dans sa façon de voyager, le touriste soutient des actions de développement, participe au financement d’un projet social ou peut même agir à titre de bénévole dans le cadre d’un programme spécifique. Selon l’Union Nationale des Associations de Tourisme (UNAT), « le tourisme solidaire et responsable regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ces types de tourisme. »
Le tourisme durable :
« (...) satisfait les besoins actuels des touristes et des régions d’accueil tout en protégeant et en améliorant les perspectives pour l’avenir. Il est vu comme menant à la gestion de toutes les ressources de telle sorte que les besoins économiques, sociaux et esthétiques puissent être satisfaits tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique, et les systèmes vivants. » (OMT)
Les perspectives à venir du tourisme responsable
D’après l’étude Sofres de 2007 , seul 2% des touristes ont déjà voyagé responsable. Si cette forme alternative de tourisme n’est pas encore bien développée, beaucoup s’avèrent pourtant intéressés par celle-ci. En effet, après avoir eu connaissance des possibilités offertes par le tourisme responsable, 79% des in formés affirment vouloir voyager de cette manière.