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MUSIQUE : Saga Den s’adresse aux promoteurs culturels, à ses fans

Saga Den, est le nom de cet artiste qui nous accordé une interview, le samedi 28 août 2021 dans les locaux de Kan Yiiri, un lieu de belles œuvres de récupération sis à Gounghin. Durant l’interview, le Marechal-des Logis Chef à la Gendarmerie Nationale , nous a renseigné sur son nouveau single, la gestion de ses deux professions, ses relations avec ses collègues d’armes et confrères artistes, sa collaboration avec les promoteurs culturels, et sur bien d’autres sujets. Lisez donc !

Présentez-vous à nos lecteurs

Né d’une famille de griots à Tiébélé dans la province du Nahouri, je me nomme Apouri Dénis, à l’état civil, et Saga Den comme nom d’artiste. Outre ma fonction d’artiste, je suis un gendarme.

Depuis quand, avez-vous commencé à chanter ?

Depuis tout petit, j’interprétais déjà des chansons. Je participais à des karaokés organisés dans les bars et maquis. Le déclic, c’est quand j’ai remporté le premier prix du karaoké organisé à son temps sur Ouaga fm. Cela m’a poussé vraiment à me lancer dans la musique.

Pourquoi avez-vous décidé de porter le nom d’artiste Saga Den ?

C’est lorsque j’interprétais les chansons des artistes que le nom m’a été donné par les amis du quartier. Un jour il y avait une chanson de Douk Saga qui passait et j’essayait d’interpréter. En son temp, je me nommais Almighty. C’est-là que mes amis m’ont dit de trouver un autre nom parce que je veux faire du coupé décalé.
Alors, ils ont décidé de m’appeler Den Saga et le nom m’a suivi. C’est lorsque j’ai décidé me lancer en musique que j’ai juste inversé le nom. Ce qui fait le nom Saga Den.

Combien d’œuvres musicales avez-vous à votre actif ?

J’ai un album que j’ai sorti en 2014, et une dizaine de singles.

En plus d’être artiste, vous êtes gendarme. Comment arrivez-vous à concilier ces deux professions ?

(Rires). Pour dire vrai, ce n’est vraiment pas facile. Quand on entend gendarme, artiste musicien, on se dit que c’est quasiment impossible. Mais, j’ai ma philosophie à moi. Quand vous avez la possibilité de faire quelque chose, il faut le faire parce qu’on vieillit et il ne faudrait pas plus tard regretter tout cela. N’eut été la compréhension et l’accompagnement de notre hiérarchie, ma carrière d’artiste ne serait pas facile voire possible. Il faut souligner que notre position de gendarme prime parce que c’est quand nous avons le temps libre qu’on essaie de se consacrer à la musique.

Avec cette casquette d’artiste comment êtes-vous accueilli au sein de vos frères d’arme ?
Disons que le courant passe très bien entre nous parce que nous artistes musiciens (ses collègues militaires) nous leur procurons le moral. Quand on se retrouve par exemple sur le terrain de combats, on essaie de leur donner le moral, de les galvaniser. C’est une façon de se déstresser, de se donner la force pour pouvoir affronter les obstacles.Ils me voient comme leurs collègues.

Parlant des concerts et évènements, est-ce que vous n’êtes pas souvent victime de votre profession de gendarme ? Parce que à cause de votre profession certains promoteurs ou particuliers ont peut-être peur de vous inviter.

(Rires). Oui, c’est prévisible. Pour avoir Saga Den sur scène, il faut prévenir à temps parce que je dois formuler une demande d’autorisation pour être libre. Si le devoir m’appelle et qu’on m’invite pour une prestation, je n’ai pas le choix. Je dois répondre à l’appel du devoir.
Aussi, il y a certains qui sont méfiants parce qu’ils se disent qu’un gendarme est celui qui est peut-être là pour enquêter. Et pourtant, ce n’est pas le cas ! La musique, c’est un art qui nous unis au fait. Alors, je suis disponible pour vos différentes invitations.

Quelle votre relation avec les autres artistes ?

Je collabore bien avec les autres artistes. Je ne suis en conflit avec aucun artiste. J’échange beaucoup avec Fush Alpha, Will B Black, Limachel, Dez Altino, Audrey, et les autres.

Vous venez de mettre à jour un nouveau single. Parlez-nous de ce single.

Effectivement mon nouveau single a pour titre, « Danser pour les mariés  ». Il vient après une longue absence musicale. J’ai fait pratiquement 3 ans d’absence parce que j’étais hors du pays, et aussi sur le front. Là, je suis de retour et avec mon staff, nous sommes entrain préparer un maxi dont la sortie annoncera en même mon retour. Il faut que je reconquiert mes fans qui m’ont un peu oublié.
Dans mon nouveau single, je chante l’amour. Je célèbre l’amour. Je suis au service de la communication de la gendarmerie. Il nous arrive souvent de couvrir des mariages où j’ai remarqué que les invités sont toujours assis, préoccupés à autre chose.
Alors, je me dis pourquoi ne pas faire une chanson pour les amener à danser, à bouger pour les mariés. Outre cela, lorsqu’on m’invitait dans les mariages, je n’avais pas de morceau sur le mariage. C’est tout cela qui m’a motivé à créer ce single.

Dans vos chansons, on remarque vous utiliser le Kasséna, le moore, le français. Pourquoi ce mélange de langues ?

Je fais cela afin de toucher plus de personnes, et cela avec le rythme de chez nous. Particulièrement, j’utilise le kasséna parce que c’est ma langue maternelle. Je suis un Kasséna.
 
Dernier mot

Je profite de votre micro pour dire merci à ma hiérarchie pour son accompagnement, à tous mes fans parce que sans eux je ne serais pas là.
Je ferai toujours de mon mieux pour leur émerveiller. Alors continuez à me soutenir en partageant mes œuvres sur les différents réseaux sociaux.
Aux promoteurs, Saga Den est là. Il est un artiste burkinabè, il a besoin de vos soutiens. Je suis ouvert. Peu importe la collaboration, il suffit de m’approcher et je répondrai présent.


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