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FESPACO 2013 : Petite lucarne sur les innovations

Dans le cadre des préparatifs de la 13e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou

(FESPACO) qui se tiendra du 23 au 2 mars 2013, le délégué général, Michel Ouédraogo, a rendu une visite de courtoisie à L’Observateur Paalga le jeudi 16 août 2012. Il est venu traduire au doyen de la presse privée la reconnaissance de son organisation et l’informer des préparatifs de la prochaine édition qui aura pour thème « Cinéma africain et politiques publiques ».

Solliciter le précieux concours de L’Obs.

• C’est avant tout une visite de courtoisie que j’ai tenu à faire. En 2008, lorsque j’ai pris la tête du fespaco, j’avais rendu visite au directeur de publication, Edouard Ouédraogo, et depuis je ne suis plus revenu au journal. 4 ans après ma prise de fonction et après avoir piloté 2 éditions, j’ai pu prendre le pouls de la situation. Je suis revenu traduire toute notre reconnaissance au directeur du journal et à l’ensemble de son personnel. Et leur dire que la constance dans leur ligne éditoriale, leurs positions claires et nettes sont fort appréciées, ce qui montre que L’Obs. donne le bon exemple.

Aussi, à travers cette visite nous entendons renforcer les relations professionnelles entre le FESPACO et le journal. Les observations, les critiques et suggestions des médias nous ont été utiles. C’est pour cela que je vais à la rencontre des hommes de médias pour leur traduire notre gratitude et demander à nouveau leur précieux accompagnement. A cet effet, L’Observateur est un partenaire important. En tant que doyen de la presse, sa ligne éditoriale a toujours été constante et soutenue par un traitement très professionnel de l’information rarement atteint par d’autres médias. En outre, nous tenons à saluer ses spécialistes, ses journalistes bien éclairés dans des domaines bien précis, tels que le cinéma, et nous estimons que pour traiter de certains sujets, le journaliste doit se doter de certains savoirs techniques et scientifiques, donc des éléments d’analyse.
En prenant les rênes du Fespaco, vous y avez amené une feuille de route qui s’intitulait vision 21 ; que devient-elle ?

• Je m’attendais à cette question ; au Burkina Faso on a tendance à minimiser les actes posés. Toutes les fois qu’on m’a confié des responsabilités, j’ai indiqué la voie que je voudrais suivre pour atteindre les objectifs fixés. C’est ainsi qu’on a mis en place cette feuille de route appelée vision 21. Ce n’est pas de la prétention. A mon arrivée, j’ai fait de l’institutionnalisation du FESPACO ma première préoccupation, le défi majeur. Le festival était un peu trop personnalisé et cela était très dangereux, à mon avis. Avec mes collaborateurs, nous avons voulu lui donner un cadre juridique, une autonomie.
Le deuxième défi était celui de la visibilité, voire de la respectabilité du festival, dans la mesure où cet instrument panafricain est de plus en plus sollicité par de grandes conférences internationales. Enfin, le troisième défi était la professionnalisation. J’ai été pendant longtemps membre du comité d’organisation de la biennale du cinéma africain avant d’en prendre sa tête. Entre deux éditions, il n’y avait pas d’activité, c’était une sorte d’hibernation. « Nous avons voulu marquer une certaine continuité dans notre mission de promotion du cinéma africain ». Ainsi, dans l’intervalle nous avons pu organiser les journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA). Au départ certains étaient sceptiques sur l’initiative, mais nous avons réussi le pari. Ces journées ont connu la participation de 16 pays et nous avons foi qu’elles iront crescendo comme le fespaco qui, lors de sa 1re édition en 1969, avait connu la participation de seulement 13 pays, et lors de sa dernière édition, enregistrait 93 pays participants.

Après chaque édition on reproche au FESPACO des défaillances organisationnelles au niveau de l’accueil et de l’hébergement. Qu’en est-il exactement ?

• En ce qui concerne les failles organisationnelles on ne va pas se contenter de dire qu’elles sont inhérentes à toute organisation. L’initiative du « pass » a été mal comprise ; notre ambition est de faciliter le travail des hommes de médias en leur permettant de travailler dans des conditions respectables. Pour la dernière édition, nous avons confectionné 12 000 badges mais vous conviendrez avec moi que toutes les salles de cinéma réunies ne disposent pas de places pour accueillir un tel nombre. Cela crée des difficultés de tous ordres. Pour l’édition à venir, nous allons confectionner 6 000 badges.
A terme, l’objectif visé est d’amener le nombre de pass à 4 000 ; cela fera bien sûr des mécontents mais vous n’êtes pas sans savoir qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. En ce qui concerne certains individus qui n’ont rien à avoir avec la presse mais qui arborent des badges presse au grand dam des journalistes (certains parlent même de vendeuses d’oranges (rire), je peux dire que c’est une situation regrettable mais les responsabilités sont partagées à ce niveau. Certains individus appréhendés avec des badges dont ils n’étaient pas les destinataires ont affirmé avoir reçu leur sésame de journaliste dont nous tairons le nom des rédactions.
Je puis vous assurer que nous avons déjà commencé les accréditations des médias nationaux pour éviter de tels désagréments. Pour en venir aux récriminations liées aux conditions d’hébergement, il faut dire qu’on nous fait souvent de mauvais procès. Parce que dans l’organisation le comité fait appel à des prestataires. Et naturellement nous payons leurs prestations. Un problème lié aux conditions d’hébergement est imputable au premier chef à l’établissement hôtelier.
Il est arrivé que des festivaliers m’appellent pour se plaindre du manque de papier hygiénique dans les toilettes des chambres. En quoi ma responsabilité est-elle engagée dans une telle situation ? Par ailleurs, certains festivaliers deviennent du coup capricieux quand ils viennent au FESPACO. Dans la plupart des festivals internationaux, par exemple à Canne ou à Locarno, quand les festivaliers ne sont pas satisfaits des services hôteliers, ils interpellent directement le responsable de l’établissement mais pas les responsables du festival qui ne leur sont pas toujours accessibles.
Les mêmes critiques vous sont faites au niveau de la sélection et de la programmation des films. • Par contre, nous assumons les insuffisances d’ordre professionnel. Pour la sélection des films, désormais la date de clôture des inscriptions est fixée au 31 octobre au lieu du 31 décembre. Bien sûr les réalisateurs se sont jetés sur nous à bras raccourcis, mais nous voulons professionnaliser davantage le festival. Pour ce qui est de la programmation, nous faisons le maximum, mais il arrive que certains réalisateurs arrivent avec leurs œuvres mal étalonnées ou de mauvaise qualité, et cela nous met dans une situation plus qu’embarrassante.

Jean Stéphane Ouédraogo

Stagiaire


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